
L'examen du code de la route
Le permis de conduire est un titre officiel délivré par l’administration d’Etat, autorisant la conduite de divers véhicules à moteur, selon la ou les catégories d’examens passées et réussies.
Pour l’obtenir il faut commencer par passer un examen commun à toutes les catégories de permis : l’Epreuve Théorique Générale (ETG), plus souvent dénommée dans le langage courant « le code de la route ». C’est le passage obligé, et depuis mai 2016, cet examen a été profondément réformé.
Une épreuve modernisée
Depuis le 2 mai 2016, l’épreuve théorique générale (ETG) du permis de conduire a été mise au goût du jour, avec l’arrêt des 638 questions sur diapositives datant de 1998, pour un jeu de 1000 nouvelles questions optimisées à la lecture sur tablettes.
Les objectifs de la réforme
Il s’agissait pour les acteurs publics de « dépoussiérer » le permis de conduire en :
- Réduisant le temps d’attente pour passer, ou repasser (en cas d’échec), une épreuve du permis de conduire
- Améliorer la formation des conducteurs novices, population « à risques », dont nombre sont impliqués dans des accidents corporels et parfois mortels.
L’épreuve du code de la route
L’épreuve, en elle-même ne change pas :
le candidat doit répondre correctement à 35 questions sur la série des 40 posées pour obtenir son examen de code.
Mais les questions évoluent : en plus de connaître les règles du code de la route, il est demandé au candidat de comprendre le contexte de leurs mises en œuvre :
- comprendre les enjeux,
- détecter les situations à risques
- adapter son comportement face à des situations exceptionnelles
Les nouvelles questions de l’examen du code de la route
Depuis 1998, l’examen du code de la route comprenait 638 questions réparties en 11 thèmes. Il en compte aujourd’hui 1000, toutes revues et réparties en 9 thématiques en conformité avec la directive européenne 2006/126 du 20 décembre 2006 :
- Les dispositions légales en matière de circulation routière (les obligations, les interdictions, et la signalisation en général)
- Le conducteur (sa conduite et ses limites)
- La route (les conditions climatiques et l’état de la chaussée)
- Les autres usagers de la route (apprendre à faire attention aux usagers plus vulnérables)
- La réglementation générale et le divers (les infractions au Code de la route, l’assurance auto et les autres démarches administratives)
- Les précautions nécessaires à prendre en s’installant au volant et en quittant le véhicule
- Les éléments mécaniques liés à la sécurité de la conduite (l’entretien de la voiture et le dépannage)
- Les équipements de sécurité des véhicules (comment installer les passagers en fonction de leur âge, les nouvelles technologies à bord)
- Les règles d’utilisation du véhicule en relation avec le respect de l’environnement (pour une éco-mobilité et une éco-conduite)
Les questions ont été réalisées à partir de clichés numériques de véritables voies et situations de circulation, et les vidéos font leur apparition pour encore plus de réalisme.
Les nouvelles thématiques de l’épreuve se basent sur le Référentiel pour l'Éducation à une Mobilité Citoyenne (REMC). La nouvelle pédagogie met en évidence que les accidents de la route ne sont pas des fatalités et la nouvelle épreuve s’est inspirée des recherches les plus récentes pour que l’apprentissage de la conduite évolue vers les notions les plus prévisibles de la situation d’un jeune conducteur. Elles abordent notamment les gestes de premiers secours et les nouvelles technologies, s’adaptant ainsi à l’arrivée des premières voitures « autonomes » sur les routes françaises.
Les conditions pour présenter l’épreuve du code de la route
Depuis 2014, il est possible de présenter l’épreuve ETG dès l’âge de 15 ans, dans le cadre d’un apprentissage anticipé de la conduite (AAC), ce qui permet de passer son permis à 17 ans et demi, et d’être autorisé à conduire le jour de son 18ème anniversaire.
Dans le cadre de l’apprentissage classique, l’examen du code de la route est accessible dès 17 ans.
Comment se former en vue de l’examen ?
Les établissements d’enseignement à la conduite et à la sécurité routière
Le candidat peut suivre les cours collectifs du code de la route dispensés par les auto-écoles (EECSR). L’examen a été réformé pour rajouter des questions se rapportant aux risques et responsabilités du conducteur. Ainsi, au-delà de l’apprentissage classique des règles du code de la route, la formation va également proposer aux élèves une prise de conscience plus large des conséquences des comportements routiers. Un contact direct et des échanges avec un enseignant un enseignantcommentant une série de questions peut être un avantage certain pour intégrer ces nouvelles notions.
Les supports de formation traditionnels
Il existe une offre littéraire foisonnante sur l’apprentissage du code de route, couplée à la commercialisation de DVD permettant de visualiser des « diapositives » aussi proche que possible des 1000 questions officielles. Encore faut-il s’assurer que l’édition est récente et propose un apprentissage relatif à la réforme de l’examen de mai 2016.
Ces produits sont en vente dans toutes les bonnes librairies, et les auto-écoles sont à même de vous les proposer.
Les nouveaux acteurs du permis en ligne
Avec la démocratisation de l’accès à internet dans tous les foyers, une offre de « codes en ligne » s’est développée, permettant à un internaute de s’entrainer à répondre à des séries de questions du code de la route depuis son ordinateur, sa tablette ou son smartphone. Dans ce cas, le candidat opte pour un apprentissage en toute autonomie.
Passer l’examen du code de la route
Avec des séries à moins de 5 fautes, le candidat qui souhaite passer l’examen du code de la route, doit s’inscrire auprès d’un opérateur agréé en réservant une place en ligne dans un centre d’examen. Certaines auto-écoles peuvent effectuer cette inscription à la place du candidat.
Jusqu’en Juin 2016, seule l’administration avait pour mission d’organiser des sessions d’examens au code de la route. Cet examen, gratuit, était accessible via les places détenues par son auto-école, soit directement auprès des services de préfecture (pour les candidats libres).
Suite à la réforme de l’examen, celui-ci, bien que restant sous la responsabilité de l’administration, est « externalisé » et des sessions sont maintenant organisées par plusieurs opérateurs privés agréés tels que les sociétés LA POSTE et SGS qui ont été les premières à candidater à cet agrément nécessitant le respect d’un cahier des charges précis et le contrôle régulier des autorités. D’autres société ont suivi : PEARSON VUE, VERITAS et enfin DEKRA.
A cette occasion, et pour permettre la rémunération des organismes agréés, l’examen du code est devenu payant à hauteur d’un prix fixe et règlementé de 30,00 euros TTC.
Passer l’examen :
Il faut se présenter à l’épreuve avec une pièce d’identité, après avoir réservé sa séance en ligne.
L’examinateur qui organise et contrôle l’épreuve vous propose de vous installer devant une tablette ou un ordinateur où vous renseignerez votre numéro NEPH.
Après une petite vidéo sur les consignes à respecter, il vous faudra environ 25 minutes pour répondre aux 40 questions de la série qui vous sera soumise.
Les résultats de l’épreuve vous seront communiqués par mail, ou via votre auto-école. Avec 35 réponses correctes, l’examen du code de la route sera réussi, ouvrant la voie à toutes les autres épreuves pratiques du permis de conduire.
Une fois le code en poche, celui est valable 5 ans et reste acquis quel que soit l’examen pratique de conduite. Il est possible de se présenter 5 fois pour obtenir cette épreuve pratique, ensuite il faudra repasser l’épreuve théorique.
Les sessions spécialisées
L’administration peut organiser de manière collective, des séances spécifiques de l’épreuve théorique générale pour des candidats en situation de handicap ou des personnes en difficulté avec la compréhension de la langue française « non francophone ». Cette spécificité doit-être signalée dans le dossier d’inscription des personnes concernées afin qu’elles puissent être inscrites sur des séances adaptées.
Il est nécessaire de se rapprocher de la préfecture de son département pour connaitre les dates et modalités de ces sessions.
Sauf en cas d’exonération liée à une situation de handicap reconnue, un timbre de 30,00 euros sera à régler par carte bancaire sur le portail administratif
En cas de succès ou d’échec à l’épreuve organisée par l’autorité administrative, le candidat ne peut se présenter à l’épreuve suivante dans un délai inférieur à deux jours.