
Devenir moniteur d’auto-école
Le métier d’enseignant de la conduite automobile et de la sécurité routière (moniteur d’auto-école) est un métier qui demande certaines qualités.
Lorsque l’on veut enseigner la conduite, il faut faire preuve de pédagogie, avoir un bon contact humain, être patient, avoir du sang froid et de bons réflexes. C’est en effet une responsabilité non négligeable que de former de bons conducteurs qui respecteront le code de la route et les autres usagers de la route. Si vous souhaitez vous orienter vers ce métier, voici les éléments d’informations indispensables à connaître pour vous aider à vous décider.
Le métier
Contrairement à certaines idées reçues, enseigner la conduite automobile n’est pas une mission aussi simple qu’il n’y paraît. Le moniteur d’auto-école délivre des cours théoriques à travers des leçons audiovisuelles collectives dans la salle réservée à cet effet de l’auto-école. C’est ici que s’opère l’apprentissage des règles liées au code de la route.
C’est également durant ces leçons que l’enseignant forme à la sécurité routière en général ainsi qu’à la responsabilité des conducteurs.
Pour la pratique (la conduite), l’enseignant donne ses cours dans un véhicule équipé en « double commande », ce qui lui permet de pouvoir intervenir en cas d’erreur de l’élève car, sauf exception, les leçons ont lieu en situation de circulation réelle. Il doit être réactif et avoir une bonne résistance au stress.
Comment devenir enseignant ?
Le parcours professionnel est réglementé par le code de la route et les conditions pour exercer ce métier sont les suivantes :
- Avoir 20 ans révolus
- Avoir obtenu le permis B depuis au moins 3 ans
- Avoir terminé la période de permis probatoire
- Avoir obtenu le titre professionnel enseignant de la conduite et de la sécurité routière (ECSR) après une formation puis un stage pratique en établissement (EECSR)
- Avoir un casier judiciaire en adéquation avec le métier
- Etre reconnu apte à l’exercice de cette profession d’un point de vue médical.
- Avoir obtenu un agrément d’enseigner auprès de la préfecture (il est valable 5 ans renouvelable par reconduction expresse)
Le titre professionnel enseignant de la conduite et de la sécurité routière (CCP ESCR) est tout récent, puisqu’il est institué depuis un arrêté du 20 avril 2016 du ministère du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social.
Il remplace le « BEPECASER » et ouvre à la formation en alternance dans le cadre des contrats de professionnalisation.
Le titre professionnel d’enseignant(e) de la conduite et de la sécurité routière est enregistré au répertoire national des certifications professionnelles, au niveau III de la nomenclature des niveaux de formation (équivalence BAC+2).
Le titre d’enseignant de la conduite et de la sécurité routière (ESCR)
La formation réformée à l’occasion est plus longue et compte dorénavant 1225 heures. C’est le décret n°2016-381 du 30 mars 2016 qui définit les conditions d’obtention du Certificat de compétences professionnelles CCP ESCR
Cette formation comprend deux certificats :
- Le Certificat de Compétences Professionnelles 1 (CCP1) A l’issue de cette formation, le détenteur peut former des apprenants conducteurs par des actions individuelles et collectives dans le respect des cadres réglementaires en vigueur.
- Le Certificat de Compétences Professionnelles 2 (CCP2) A l’issue de cette formation le détenteur peut sensibiliser l’ensemble des usagers de la route à l’adoption de comportements sûrs et respectueux de l’environnement et de la sécurité routière.
Le candidat désireux d’enseigner la conduite a trois alternatives pour y parvenir :
- En s’inscrivant dans un centre de formation agréé et suivre la formation en totalité (CCP1 et CCP2). Il devra effectuer 105 heures de stage en entreprise (auto-école) durant lesquelles il sera sous la responsabilité d’un enseignant de la conduite et il ne sera qu’observateur.
- Par la formation en alternance c’est à dire en signant un contrat de professionnalisation avec une auto-école. Une fois le CCP1 obtenu, l’enseignant en formation peut être actif au sein de l’établissement en délivrant des cours correspondant à la thématique de l’examen obtenu. Puis il validera le CCP2 durant son parcours dans l’entreprise. Une fois les deux CCP validés, un entretien final validera son titre. En cas d’échec à l’entretien, il est possible de le repasser.
- Par la validation des acquis de l’expérience (VAE).
Lorsqu’un candidat possède déjà des compétences permettant d’être exonéré de la formation, il lui faudra passer les examens de mise en situation professionnelle, un entretien technique et des questions à partir de productions. Un entretien final vient conclure le dispositif. En cas de réussite, le candidat sera titulaire du titre de CCP ESCR.
En cas d’échec partiel ou total, il est possible d’obtenir une épreuve supplémentaire de CCP ainsi qu’un autre entretien. Si ces phases supplémentaires sont réussies, le titre professionnel est acquis.
Le titre d’enseignant de la conduite et de la sécurité routière (ESCR) ne peut plus être obtenu en candidat libre contrairement au BEPECASER.
Les évolutions de carrières possibles pour un moniteur d’auto-école
- Un enseignant de la conduite peut, s’il le souhaite, après deux ans d’expérience en situation professionnelle (ou 3800 heures), devenir exploitant d’une auto-école. Ouvrir une auto-école
- Un enseignant de la conduite peut aussi animer des stages destinés aux conducteurs qui ont besoin de récupérer des points pour leur permis. Il doit pour cela se spécialiser en préparant le brevet d’aptitude à la formation des moniteurs (BAFM) Récuperer des points sur le permis
- Il peut également se présenter au concours de recrutement des inspecteurs du permis de conduire. Devenir inspecteur du permis de conduire