
Les IPCSR empêchés de se rendre sur les centres d’examen ?
Les budgets sont « contraints » dans tous les services de l’Etat. Les services de sécurité et d’éducation routière en savent quelque chose, avec des restrictions des budgets alloués année après année.
Les centres d’examens au permis de conduire sont répartis pour couvrir l’ensemble des territoires, et permettent ainsi aux candidats aux épreuves pratiques d’être examinés dans un secteur relativement proche de leur domicile. Les 1200 Inspecteurs du Permis de Conduire et de la Sécurité Routière sont donc amenés à se déplacer quotidiennement avec leur véhicule personnel.
Mais dès cet été, certaines cellules de l’éducation routière se sont trouvées en difficulté pour assurer le paiement des frais de déplacement engendrés, qui incombent à la Direction de la sécurité et de la circulation routières (DSCR).
Pour exemple, les représentants syndicaux des IPCSR du département des Deux-Sèvres (79), ont annoncé, lors de leur dernière réunion du Service Public de l’Education Routière et du Permis de Conduire (SPERPC), de leur intention de ne plus se déplacer.
Un courrier signé conjointement par les syndicats SNICA-FO et UNSA-SANEER a été remis à M. BARBE, Le Délégué Interministériel à la Sécurité Routière, pour l’alerter sur cette situation triviale, lors de son passage dans le département.
En effet, certains IPCSR seraient en attente de leurs indemnités (non revalorisées depuis de nombreuses années), pour des montants jusqu'à 1000 euros non versés. A ce jour, seule une rallonge de 3000 euros complémentaire a pu être dégagée par la DREAL, ce qui ne permet, pour le délégué départemental de l'UNSA-SANEER des Deux-Sèvres, qu'au paiement des frais de déplacement des mois de Juillet et Août 2016.
La direction de la DDT 79 a reçu en audience le 10 octobre les représentants syndicaux UNSA-SANEER pour proposer une solution de covoiturage avec des véhicules de service pour se rendre sur les points de départs. Solution aussitôt rejetée par le syndicat estimant que l'administration "doit se donner les moyens d'assurer le service public sur les centres secondaires", et qui, de ce fait, maintient son ultimatum de refus de déplacement des IPCSR à partir du 1er novembre 2016 "si les crédits nécessaires ne sont pas débloqués".
Suite à un rassemblement devant la DDT à Niort le jour suivant, orchestré par le syndicat FO-SNICA, une délégation reçue par cette même direction s'est vu confirmer :
- qu'une priorité était donnée au remboursement des frais de déplacement
- que les véhicules de service restaient à disposition des IPCSR sur la base du volontariat.
- que le maintien des centres secondaires était garanti
Ce mouvement revendicatif a été entendu jusqu'à l'administration centrale. Le syndicat SNICA-FO relayant l'information d'un appel téléphonique de la sous-direction de l'éducation routière (DSCR) s'engageant à déléguer les budgets complémentaires "à hauteur des demandes formulées" dans chaque département.
L'information évoquée dans plusieurs journaux locaux n' est sans doute pas étrangère au bon dénouement du conflit.
De nombreux départements, notamment la Charente (16), seraient dans la même situation, .
Si cette suspension des déplacements avait été actée, la continuité du service public aurait été cependant assurée dans les centres d’examens principaux, lieux d’affectation des inspecteurs.
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